Je me suis toujours intéressé au vivant mais c’est en 2015, après des bouleversements importants dans ma vie, que j’ai vraiment engagé mon geste plastique sur ce sujet passionnant.

Le vivant s’adapte, mute, résiste, prolifère, échappe mais ne ment pas. Il peut sembler inerte et puis s’animer, il peut sembler chaotique mais se révéler structuré. Il est étrange et en même temps incroyablement familier. C’est touchant et troublant.

C’est cette tension que j’explore à travers mon geste : des passages de l’organique au géométrique et inversément, jusqu’à l’abstraction. Que ce soit par le dessin avec ma main ou grâce au code avec les systèmes génératifs, j’essaie de reconvoquer ces sensations.

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Je dessine, je grave, je code. Le bois, le papier, les pixels. Je vais chercher des nutriments parmi mes observations et mes souvenirs : des formes, des structures, des fluides. Je métabolise ces nutriments en systèmes que j’appelle des percepts visuels.

Je les enrichis et les développe en permanence, par le dessin ou grâce à des algorithmes que je mets au point. Mon atelier est une sorte d’organisme.

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J’essaie de faire émerger une certaine rêverie, quelque chose qui ne s’explique pas, qui se ressent, qui nous relie.

Rémi Balligand